Range ton cœur et mange ta soupe – Éditions Les Cygnes, 2024A – T’en changerais toi de vie ? Je la garde moi cette vie, j’en veux pas d’autre, j’en redemande !
Tout commence par un couple qui tente de réunir les belles-familles autour d’un repas afin qu’elles se rencontrent pour la première fois, malgré les réticences ou la désapprobation des uns et des autres. Débute alors pour ce couple un parcours – du repas initial jusqu’au mariage – qui pourrait le mener à sa véritable émancipation.
Personnages masculins : 3
Personnages féminins : 3
Personnages A et B : Le choix du genre est laissé aux lecteur.ice.s
PARTIE 1
Les didascalies en gras sont dites en plus d’être jouées.
A – Là, ma mère entre. (Entre La Mère A.) Elle regarde la table.
B – Ma mère la rejoint et l’invite à s’asseoir. (Entre La Mère B qui regarde La Mère A sans rien dire, sans faire un geste.)
A – Elles s’asseyent. (Les mères ne bougent pas.) Ma mère complimente ta mère pour cette table dressée avec soin. (Silence des mères.) Vraiment, ces assiettes sont de toute beauté. (Silence des mères.)
B – Si je vous disais où je les ai trouvées, vous me croiriez pas. (Silence des mères.) Bon, on recommence.
Mon père entre avec ton père. (Entre Le Père B.) Il est passé où ton père ?
A – Maman le convainc de sortir de la voiture.
B – Mon père est patient. Il se dit que ton père doit sortir précautionneusement le gâteau de la voiture.
A – Ces gâteaux à la chantilly, ça verse toujours partout. (Le Père B va pour sortir.) Il arrive!
B – Mon père l’entend monter les escaliers
A – Avec ma mère qui le suit de près. Ton père est quelqu’un de si patient.
B – Là, ton père entre.
A – Il fait son entrée avec le gâteau qui somme toute a bien tenu. (Personne n’entre.)
B – Ne le brusque pas, les dernières marches sont les plus difficiles.
A – Encouragé par ma mère, il gravit ces dernières marches
B – En soufflant bien
A – Et entre. (Personne n’entre.) Et entre.
B – Pas avant d’avoir salué ma mère venue sur le palier les accueillir. (A va pour parler.) Et ce n’est qu’une fois nos deux mères présentées l’une à l’autre que ton père se dirige vers la salle à manger
A – Et entre. (Personne n’entre.)
B – Il prend son temps, ton père. Parce qu’il sait que, pour la première fois, il va saluer le mien qui l’attend dans cette salle à manger, imperturbable. (Personne n’entre.)
A – Te fatigue pas. On recommence.
Prix et soutiens : Texte lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA 2017/ Coup de cœur 2018 du Théâtre de la Tête Noire, Scène conventionnée d’intérêt national art et création/ Sélection Théâtre Poche-GVE 2019/ Accompagné par le collectif À Mots découverts/ Texte lauréat du concours De l’encre sur le feu organisé par Justine Heynemann et Federica Martucci, présidé par David Lescot (2016)
Mises en espace : Johanna Boyé, Théâtre 13/Seine, 2016/ Le collectif Les Buveurs de thé, marathon transdisciplinaire, 2017/ Patrice Douchet, Soirée singulière et festival Text’Avril 2019, Théâtre de la Tête Noire + Festival Graine d’été, La Maison Avron, 2024/ Les Apéros Littéraires de Sarah Pèpe, MPAA Broussais, 2022
Création : Mise en scène de Chiara Breci, compagnie Internationale, janvier 2023
A – T’en changerais toi de vie ? Je la garde moi cette vie, j’en veux pas d’autre, j’en redemande !
Tout commence par un couple qui tente de réunir les belles-familles autour d’un repas afin qu’elles se rencontrent pour la première fois, malgré les réticences ou la désapprobation des uns et des autres. Débute alors pour ce couple un parcours – du repas initial jusqu’au mariage – qui pourrait le mener à sa véritable émancipation.
Personnages masculins : 3
Personnages féminins : 3
Personnages A et B : Le choix du genre est laissé aux lecteur.ice.s
PARTIE 1
Les didascalies en gras sont dites en plus d’être jouées.
A – Là, ma mère entre. (Entre La Mère A.) Elle regarde la table.
B – Ma mère la rejoint et l’invite à s’asseoir. (Entre La Mère B qui regarde La Mère A sans rien dire, sans faire un geste.)
A – Elles s’asseyent. (Les mères ne bougent pas.) Ma mère complimente ta mère pour cette table dressée avec soin. (Silence des mères.) Vraiment, ces assiettes sont de toute beauté. (Silence des mères.)
B – Si je vous disais où je les ai trouvées, vous me croiriez pas. (Silence des mères.) Bon, on recommence.
Mon père entre avec ton père. (Entre Le Père B.) Il est passé où ton père ?
A – Maman le convainc de sortir de la voiture.
B – Mon père est patient. Il se dit que ton père doit sortir précautionneusement le gâteau de la voiture.
A – Ces gâteaux à la chantilly, ça verse toujours partout. (Le Père B va pour sortir.) Il arrive!
B – Mon père l’entend monter les escaliers
A – Avec ma mère qui le suit de près. Ton père est quelqu’un de si patient.
B – Là, ton père entre.
A – Il fait son entrée avec le gâteau qui somme toute a bien tenu. (Personne n’entre.)
B – Ne le brusque pas, les dernières marches sont les plus difficiles.
A – Encouragé par ma mère, il gravit ces dernières marches
B – En soufflant bien
A – Et entre. (Personne n’entre.) Et entre.
B – Pas avant d’avoir salué ma mère venue sur le palier les accueillir. (A va pour parler.) Et ce n’est qu’une fois nos deux mères présentées l’une à l’autre que ton père se dirige vers la salle à manger
A – Et entre. (Personne n’entre.)
B – Il prend son temps, ton père. Parce qu’il sait que, pour la première fois, il va saluer le mien qui l’attend dans cette salle à manger, imperturbable. (Personne n’entre.)
A – Te fatigue pas. On recommence.
Prix et soutiens : Texte lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA 2017/ Coup de cœur 2018 du Théâtre de la Tête Noire, Scène conventionnée d’intérêt national art et création/ Sélection Théâtre Poche-GVE 2019/ Accompagné par le collectif À Mots découverts/ Texte lauréat du concours De l’encre sur le feu organisé par Justine Heynemann et Federica Martucci, présidé par David Lescot (2016)
Mises en espace : Johanna Boyé, Théâtre 13/Seine, 2016/ Le collectif Les Buveurs de thé, marathon transdisciplinaire, 2017/ Patrice Douchet, Soirée singulière et festival Text’Avril 2019, Théâtre de la Tête Noire + Festival Graine d’été, La Maison Avron, 2024/ Les Apéros Littéraires de Sarah Pèpe, MPAA Broussais, 2022
Création : Mise en scène de Chiara Breci, compagnie Internationale, janvier 2023
Refroidi – Éditions Color Gang, 2017Commande pour le recueil de théâtre d’anticipation, Robots, clones et compagnie, sous la direction artistique et ludique de Sylvain Renard.
Un recueil de courtes pièces qui réunit une pléiade d’auteur.ice.s dramatiques !
Au départ de l’écriture, un thème tiré au sort. Le mien : « le SAV du robot ». À l’arrivée, un texte et une question :
La technologie la plus innovante pourra-t-elle résister à un cœur d’enfant ?
Pièce pour 3 comédiens
Eliot. — Maintenant, c’est l’heure de ta piqûre. Ça fait mal, mais pas longtemps. Si tu bouges, faut que je recommence. C’est pour ton bien tu sais, et puis c’est ta faute si tu es malade, je t’avais dit de pas le faire. Alors piqûre. La vérité c’est que tu aimes ça les piqûres. Tu es un robot bizarre.
Père — Par ici, je vous en prie. Voici le « malade ».
Eliot. — C’est trop tard papa, il est mort.
Technicien. — Ca ne meurt pas un robot, ne sois pas inquiet, surtout pas un X327.
Eliot. — Il est mort, je vous dis, même que c’est lui qui l’a voulu.
Père. — Eliot, écarte-toi, laisse le monsieur faire son travail.
Eliot. — Il ne voulait plus vivre, il me l’a dit. Il était triste ici, il n’avait pas de robot à qui parler.
Commande pour le recueil de théâtre d’anticipation, Robots, clones et compagnie, sous la direction artistique et ludique de Sylvain Renard.
Un recueil de courtes pièces qui réunit une pléiade d’auteur.ice.s dramatiques !
Au départ de l’écriture, un thème tiré au sort. Le mien : « le SAV du robot ». À l’arrivée, un texte et une question :
La technologie la plus innovante pourra-t-elle résister à un cœur d’enfant ?
Pièce pour 3 comédiens
Eliot. — Maintenant, c’est l’heure de ta piqûre. Ça fait mal, mais pas longtemps. Si tu bouges, faut que je recommence. C’est pour ton bien tu sais, et puis c’est ta faute si tu es malade, je t’avais dit de pas le faire. Alors piqûre. La vérité c’est que tu aimes ça les piqûres. Tu es un robot bizarre.
Père — Par ici, je vous en prie. Voici le « malade ».
Eliot. — C’est trop tard papa, il est mort.
Technicien. — Ca ne meurt pas un robot, ne sois pas inquiet, surtout pas un X327.
Eliot. — Il est mort, je vous dis, même que c’est lui qui l’a voulu.
Père. — Eliot, écarte-toi, laisse le monsieur faire son travail.
Eliot. — Il ne voulait plus vivre, il me l’a dit. Il était triste ici, il n’avait pas de robot à qui parler.
La Vie rêvée – Monologue pour une comédienneRetrouver l’origine
Une femme, sur le seuil de sa porte, se prépare à partir, à tout quitter, l’appartement, son compagnon, mais lui n’est pas au courant. Se bousculent alors en elle les souvenirs, les voix, les conséquences de cette rupture qui dessinent sa vie et celle de son couple jusqu’à ce départ. L’histoire d’une femme qui n’a pas assez dit et qui, au milieu des paroles qui jaillissent et l’assaillent, cherche l’issue.
Quelle est la place de la femme dans la société et dans le couple, la place qu’on lui donne, la place qu’elle prend, qu’elle s’autorise à prendre ? Quel champ de liberté est laissé à la femme – et plus largement à chacun de nous– une fois qu’elle a été éduquée, élevée dans une société et dans une histoire familiale données ? Quels sont les repères, les modèles qui déterminent ses choix ? Quelles limites s’impose-t-elle sans même s’en rendre compte ?
Prix et soutiens : Bourse d’écriture Beaumarchais-SACD 2020/ Résidence d’écriture à la Chartreuse, Villeneuve-lès-Avignon, 2019
Mise en espace : Fabian Chappuis, T.A.T. Festival Nouveau Gare au Théâtre, 2021
La Vie rêvée – Monologue pour une comédienneRetrouver l’origine
Une femme, sur le seuil de sa porte, se prépare à partir, à tout quitter, l’appartement, son compagnon, mais lui n’est pas au courant. Se bousculent alors en elle les souvenirs, les voix, les conséquences de cette rupture qui dessinent sa vie et celle de son couple jusqu’à ce départ. L’histoire d’une femme qui n’a pas assez dit et qui, au milieu des paroles qui jaillissent et l’assaillent, cherche l’issue.
Quelle est la place de la femme dans la société et dans le couple, la place qu’on lui donne, la place qu’elle prend, qu’elle s’autorise à prendre ? Quel champ de liberté est laissé à la femme – et plus largement à chacun de nous– une fois qu’elle a été éduquée, élevée dans une société et dans une histoire familiale données ? Quels sont les repères, les modèles qui déterminent ses choix ? Quelles limites s’impose-t-elle sans même s’en rendre compte ?
Prix et soutiens : Bourse d’écriture Beaumarchais-SACD 2020/ Résidence d’écriture à la Chartreuse, Villeneuve-lès-Avignon, 2019
Mise en espace : Fabian Chappuis, T.A.T. Festival Nouveau Gare au Théâtre, 2021
Commande de la FNCTA pour le festival Cabaret d’auteurs
MARC – Gâteau qu’on coupe. Champagne qu’on boit. Moi j’ai six ans et les pieds dans le gazon
Une photo retrouvée et la fête d’anniversaire en famille vole en éclats.
Une pièce sur la puissance de la loyauté familiale et de la parole donnée dans l’enfance.
Pièce courte pour sept comédien.ne.s
Personnages féminins : 3
Personnages masculins : 4
Création : Mise en scène de Bruno Givelet, compagnie Le Théâtre du 22, novembre 2022
Commande de la FNCTA pour le festival Cabaret d’auteurs
MARC – Gâteau qu’on coupe. Champagne qu’on boit. Moi j’ai six ans et les pieds dans le gazon
Une photo retrouvée et la fête d’anniversaire en famille vole en éclats.
Une pièce sur la puissance de la loyauté familiale et de la parole donnée dans l’enfance.
Pièce courte pour sept comédien.ne.s
Personnages féminins : 3
Personnages masculins : 4
Création : Mise en scène de Bruno Givelet, compagnie Le Théâtre du 22, novembre 2022
J’y parle de lignées de femmes, d’intuition féminine, d’histoires qu’on se raconte et transmet, et je n’ai pas fini d’explorer…
Prix et soutiens : Texte lauréat de la bourse découverte du CNL 2020 / Résidence d’écriture à la Chartreuse, Villeneuve-lès-Avignon, mai 2022 / Finaliste du prix Plat’O 2024/ Accompagnée par le collectif À mots découverts, 2024
J’y parle de lignées de femmes, d’intuition féminine, d’histoires qu’on se raconte et transmet, et je n’ai pas fini d’explorer…
Prix et soutiens : Texte lauréat de la bourse découverte du CNL 2020 / Résidence d’écriture à la Chartreuse, Villeneuve-lès-Avignon, mai 2022 / Finaliste du prix Plat’O 2024/ Accompagnée par le collectif À mots découverts, 2024
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